Le théâtre, c'est Catharsis, c'est-à-dire la purification, selon la
conception théâtrale de l'Ecole aristotélicienne. Et le pur est beau !
C'est donc pour corriger, purifier ou épurer les moeurs et la kyrielle
des travers ou des excentricités, que des esprits bien-pensants
utilisent, par le biais du théâtre, des formes multiples
d'interprétation des idées nobles et pures. Ces formes sont appelées
genres dramatiques, dont le plus ancien et le plus répandu ont trouvé
son expression dans la comédie, de sorte que pour beaucoup d'entre nous
le théâtre est devenu synonyme de bouffonnerie. On va donc au théâtre,
non pour s'instruire, s'éduquer, mais plutôt pour se divertir, se
distraire, passer d'agréables moments de rire aux éclats ! En partie, et
de manière superficielle, oui. Pourtant, au lieu de rire, on devrait
pleurer ! On doit même se dire qu'il faut voir ou entendre autre chose
que ce que le comédien ou l'acteur laisse tomber sous nos sens
audiovisuel... Mais, curieusement, nous rions comme pour nous en
accommoder, de nos propres défauts, au lieu de les réprouver ! Cela ne
peut être dû qu'à notre ignorance du rôle exact du théâtre dans la
société. Et voilà Catharsis qui échoue dans sa noble mission ! Et le
mal, faute d'avoir été corrigé, persiste et triomphe ! Que c'est dommage
!