La fin (seule conservee) du livre IV et dernier contenu dans le papyrus
d'Herculanum (PHerc.) 1050 et intitule Sur la mort est un texte
epicurien d'une grande importance, compose par Philodeme sans doute vers
la fin de sa vie, a l'epoque ou Ciceron, son " familier ", redigeait les
Tusculanes. Les references aux ecrits d'Epicure et de Metrodore et a
leur mode de vie et de pensee en constituent la trame sur laquelle se
tisse la recapitulation attentive de tous les motifs et arguments,
sources de souci voire de douleur (" piqures ou morsures bien naturelles
"), que le philosophe tient a eliminer peu a peu pour nous aider a nous
debarrasser de la peur de mourir. Ni " consolation " ni " divertissement
", ni demonstration abstraite, la conclusion du Sur la mort est une ode
tres personnelle et poetique a la vie agreable et sereine, qui s'offre
genereusement a qui s'est rendu capable d'en percevoir l'utilite et la
richesse. Dans la " cite sans remparts que nous habitons tous ",
l'unique secours contre la " folie des insenses ", selon Philodeme,
demeure la philosophie pratiquee entre amis du Jardin.