L'engagement poétique de Benoist Saul Lhoni, initié avec Paroles
d'Ailleurs, se poursuit dans une mise en vers des événements qui
traversent notre monde, comme un miroir scripturaire des oubliés, face
aux multiples carcans qui refusent de céder. Des images se télescopent,
celles des migrants en quête d'un ailleurs meilleur et celles des
richesses bradées de leurs pays pillés et appauvris. Il ressent la
douleur de cette Afrique qui semble payer une dette emphytéotique en
même temps que celle d'un exil l'ayant éloigné du pays sien qu'une
absence fraternelle amplifie.