(...) la véritable personnalité d'Adja, son attachement aux valeurs
panafricaines et toute la souffrance qu'elle inspire quand elle lui
parlait de l'Afrique qu'elle appelait Kama, son ancien nom, son
véritable nom qu'elle aimait tant. Son style de femme émancipée et
libre, qui méprise toute présence étrangère, la condamne dans la haine.
Elle souffre de la situation actuelle de ce continent et en a même
honte. Elle trouve toujours, comme la plupart des intellectuels, un
coupable en insistant, fouillant, jugeant le passé, l'histoire. Ils
souffrent tous ! N'est-ce pas une perte de temps de vouloir rester
victimes à tout prix ? Au contraire, le panafricanisme doit être
compétitif et créatif entre les peuples, au lieu de se replier sur
soi-même; une sorte de révolution culturelle et économique, une union
pour défendre des intérêts communs avec nos différences.