Si le royaume du Kongo connut, à partir du XVe siècle, des remous
intérieurs qui aboutirent à sa dislocation au XVIIIe siècle, et si des
nationalistes Kongolais, conscients de ces remous, telle Beatrice du
Kongo, de son vrai nom Tchimpa Vita, ont payé de leur vie leur révolte,
il faut en imputer la responsabilité aux spéculations et aux manigances
des missionnaires portugais. Dans son édifiante étude, Le Messianisme
congolais, Martial Sinda demande au souvenir de Tchimpa Vita de nous
inviter à un voyage spirituel à travers les siècles. Ce voyage, une fois
entrepris, nous conduirait au bûcher de Kilombo où, depuis près de trois
siècles, brûle encore l'ardente et l'inextinguible flamme patriotique de
l'héroïne kongolaise.