Le constat est facile a faire. Alors que des relations lexicales comme
celles d'hyponomie/hyperonomie, d'antonymie, etc., ont ete abondamment
traitees et occupent le haut du pave dans les traites et manuels de
semantique et de lexicologie, la relation partie-tout est grandement
restee la parente pauvre des etudes portant sur les structures lexicales
et les grands processus d'organisation et de regulation semantiques. La
plupart des manuels de lexicologie ou ne la citent guere ou n'y
renvoient qu'allusivement sous le nom de meronymie (et d'holonymie) ou
encore de partonymie. Et si elle affleure, plus ou moins explicitement
dans des configurations discursives comme celles de l'anaphore
associative ("Nous entrames dans un village. L'eglise..."), ce n'est
qu'en tant qu'auxiliaire et non pas comme veritable objet d'etude.
Contrairement a la logique (avec la mereologie de Lesniewski), a la
philosophie du langage et au traitement automatique du langage qui lui
ont accorde une place de premier plan, la linguistique jusqu'ici ne lui
a guere vraiment temoigne l'attention qu'elle merite.