Le Commentaire sur les Vers d'or et le Traite sur la Providence sont
deux exemples dignes d'interet des ecrits des anciens neoplatoniciens.
Le premier releve de la litterature exegetique et protreptique et donne
l'explication, souvent ingenieuse, d'un court poeme issu d'un milieu
pythagoricien: il en fait un outil pour le progres aussi bien moral
qu'intellectuel de l'auditeur, en y identifiant des parties speculatives
sur les dieux, les demons et le destin de l'ame ainsi que des preceptes
ethiques - sur l'amitie, le respect des parents, l'usage de la
nourriture, etc. - destines a accoutumer l'ame a la purete et a
l'assimiler aux dieux. Le second, connu uniquement par un resume et des
fragments, avait la forme d'une monographie independante en sept livres:
l'auteur cherchait a y demontrer l'existence de la providence ou
theodicee, son rapport au dogme de la reincarnation et sa cooperation
avec l'action humaine, mais aussi - contre toute attente - l'accord sur
le sujet entre les textes sacres d'Orphee et des Chaldeens, ainsi
qu'entre Platon, Aristote et leur tradition philosophique authentique,
par opposition tant aux renegats issus de l'Academie et du Lycee, qu'aux
philosophes ouvertement athees tels que les Epicuriens.