L'association de la gravure avec la litterature, pour toutes sortes
d'ouvrages indistinctement, semblait degenerer en une sorte de manie qui
pouvait devenir dangereuse a l'une et a l'autre. Ainsi s'exprime en
1752, Robert Hecquet, graveur et dessinateur d'illustrations, ami de
Nicolas Cochin. C'est a tenter de comprendre a la fois le sens de cette
manie et la nature de ce danger que se consacre ce livre. Par l'analyse
d'une soixantaine de gravures puisees dans environ quarante fictions
narratives en prose illustrees au cours du XVIIIe siecle, il s'agit en
somme de faire apparaitre certaines figures recurrentes et quelques
zones d'ombre d'un imaginaire collectif.