Seminar paper de l'année 2015 dans le domaine Didactique - Français -
Litérature, OEuvres, note: 1,7, Universität Bremen, langue: Français,
résumé Le dossier suivant essaie de faire mieux ressortir le motif de
l'avant-tragique dans la pièce racinienne Bajazet, et plus exactement
dans la vie du personnage ayant le même nom de cette pièce. Pour y
arriver, nous ferons un petit trajet, vraiment très court, passant par
la dramaturgie classique au XVIe-, la tragédie au XVIIe siècle et
finalement par l'oeuvre de Jean Racine dans les limites de Bajazet:
celui-ci sera notre texte de fond; nous ne nous sommes servis toutefois
que des très peu de passages de cette pièce, surtout de l'acte I, mais
aussi d'autres, que nous avons considérés éminents pour notre analyse.
Dû à l'étendue de ce devoir, nous omettrons également quelques aspects
liés à la forme de la pièce, très importants d'ailleurs, mais que nous
proposons d'étudier de façon détaillée à l'aide d'autres études
singulières. Dans un dernier plan, nous détaillerons les facteurs
dramatiques et émouvants, voire cruels qui nous font penser au fait que
cette pièce soit cataloguée comme une tragédie non seulement à cause
d'une fin cruelle, ce qui serait évident, mais aussi parce qu'elle est
dramatique depuis son début. Pendant la seconde moitié du XVIe siècle,
il y a eu un changement dans la thématique du drame français, qui a
quitté la farce et la satire comique pour s'orienter vers la tragédie de
type historique. Le meilleur exemple de la consécration définitive de
formules dramatiques classiques combinées au charme baroque et un refus
d'être confinés dans un ordre, est l'oeuvre de Pierre Corneille
(1606-1684). Dans la seconde moitié de sa carrière artistique, Corneille
va se dédier entièrement à la production de tragédies portant des
conflits politico-historiques et des implications morales telles
qu'Horace, Le Cid et Cinna... La poursuite du style et du travail de
Corneille sera pointée par Jean Racine (1639 à 1699)